LES NUISIBLES

LE FRELON ASIATIQUE

Le frelon asiatique, Vespa Velutina Nigrithorax, a été introduit accidentellement en France en 2004 via des poteries importées par bateau.  Cette espèce invasive a désormais colonisé les 3/4 du territoire national.

Depuis 2012, le frelon asiatique est classé dans la liste des dangers sanitaires de deuxième catégorie pour l’abeille domestique sur l’ensemble du territoire français.

En effet, depuis 2004, ce prédateur a décimé bon nombre de ruches et continue de sévir. Le frelon asiatique se nourrit de fruits et surtout de protéines, dont les abeilles.
Sans intervention humaine, le frelon asiatique est libre de faire ce que bon lui semble au sein des ruches, allant même jusqu’à piller le couvain.

CONTACT

Un référent Frelons Asiatiques est à votre disposition en Mairie.

Vous découvrez un nid de frelons asiatiques sur votre propriété ? 

Pour toute information, contactez Mme Bérangère CHAPON : 

par mail sur b.chapon@mairie-rians.fr

ou laisser vos coordonnées à l’accueil de la Mairie au 04 94 72 64 80.

  • Reconnaître un frelon asiatique :

Un frelon asiatique se distingue facilement des frelons européens :

– Il est légèrement plus petit que son cousin européen.

– Sa tête est orange et son front noir.

– Son corps est essentiellement noir avec de fines bandes jaunes.

– Ses pattes sont jaunes, on l’appelle aussi frelon à pattes jaunes.

  • Un bâtisseur efficace :

Le frelon asiatique vit dans un nid généralement perché en hauteur, dans un arbre. Mais on trouve aussi des nids dans des buissons (attention avant de tailler une haie !), des appentis, des toitures, des bouches d’égout, des dessous de gouttière… Les reines également appelées « fondatrices » dès leurs sorties d’hibernation créent des nids au printemps, commencent à pondre des larves. Le nid se développe à vitesse grand V, pouvant atteindre pour les plus gros une hauteur de plus d’1 mètre et héberger sur une saison plus de 13 000 individus. Avec l’arrivée de l’hiver, les reines vont hiberner et fonder une nouvelle colonie dès le printemps.

  • Un danger pour l’environnement :

Les abeilles sont des acteurs essentiels de la biodiversité, la propagation rapide du frelon asiatique constitue une menace pour la biodiversité. Les frelons asiatiques s’attaquent particulièrement aux abeilles, pollinisatrices de dizaines de milliers d’espèces végétales, plantes et arbres fruitiers : ils affectionnent leur thorax, riche en protéine, pour nourrir les larves. Une colonie de frelons asiatiques peut, durant une saison, engloutir jusqu’à 200 000 abeilles ! Cela représente environ 3 ruches décimées !!!

  • Un danger pour l’homme et les animaux :

Le frelon asiatique attaque en nombre si l’on s’approche d’un nid actif à moins de 5 mètres. Les nids haut-perchés sont moins dangereux, car éloignés de l’agitation humaine. Un nid de frelons asiatiques à basse altitude (30% des nids), représente en revanche un réel et grave danger. La piqûre du frelon est plus profonde et donc plus douloureuse que celle des guêpes ou des frelons européens. Les piqûres peuvent provoquer des allergies et des difficultés respiratoires pouvant nécessiter une hospitalisation.

En cas de piqûre à la main, retirez vos bagues, désinfectez à l’eau et au savon et éventuellement avec un antiseptique. Approcher une source de chaleur (sèche-cheveux, cigarette), en évitant de vous brûler, peut permettre de diminuer la douleur.

En cas de réaction allergique, appelez en urgence le 15.

Prenez des précautions avant d’effectuer des travaux de jardinage ou d’élagage en vérifiant qu’un nid n’est pas installé dans un buisson ou une haie. Surveiller notamment qu’il n’y ait pas un va-et-vient de frelons.

Les frelons asiatiques ont un fort impact sur les ruchers car non seulement ils prélèvent des abeilles, mais ils provoquent aussi, par leur présence permanente devant les ruches, un arrêt de l’activité de butinage. Si ses réserves de miel et de pollen deviennent insuffisantes, la colonie d’abeilles peut mourir de faim et s’éteindre.

  • Connaître le cycle de vie du frelon asiatique pour lutter contre sa prolifération :

La durée de vie d’une  fondatrice est d’une année.
De mars à juillet, elle fabrique un nid primaire dont la taille ne dépassera pas celle d’un ballon de hand-ball. Les frelons sexués apparaissent au sein de la colonie vers le mois de juillet. Cela permettra l’émergence de futures reines en septembre ou octobre.
En été, les ouvrières construiront ce qu’on appelle des nids secondaires, qu’elles installeront habituellement à la cime des arbres. Ces nids peuvent atteindre jusqu’à un mètre de hauteur avec un diamètre de 80 cm. En hiver, c’est-à-dire vers le mois de décembre, la reine va se mettre à hiberner, elle seule résistera aux températures glaciales. Le nid est en principe condamné à l’anéantissement.

  • Comment piéger les reines ? 

Il convient de s’attaquer aux nids le plus tôt possible, idéalement dès qu’ils viennent d’être construits. En hiver, les nids sont en principe condamnés à l’extinction.

La reine est au cœur de tout le cycle de vie, c’est elle qu’il faudra cibler en priorité. Pour cela, il est conseillé de s’attaquer à elle au moment où elle sort d’hibernation (début février jusqu’à mi-avril) ou lorsqu’elle va hiberner (15 octobre à fin novembre) ou lorsque les températures atteignent 13°. Cela évitera par la même occasion de piéger d’autres insectes.

Plusieurs méthodes existent.
Une méthode simple : la bouteille en plastique et son appât.

Fabriquer un piège « sélectif » avec une bouteille en plastique percée de deux ou trois trous de 8 mm pour laisser passer le frelon asiatique (la taille de 8 mm ne permet pas au frelon européen de pénétrer dans le piège).

Rendre le piège sélectif en perçant  3 trous de 6 mm qui permettront aux autres insectes de pouvoir sortir de la bouteille.

Placer au fond de la bouteille, un appât qui attirera les frelons asiatiques.  Réaliser cet appât en mélangeant 1/3 de bière brune, 1/3 de sirop de cassis ou fraise ou grenadine ainsi qu’ 1/3 de volume de vin blanc. Ce dernier composant repoussera les abeilles.

De préférence, les pièges sont à placer en hauteur et loin des endroits fréquentés (aire de jeu des enfants, terrasse…). Le piège est à recharger en appât tous les 15 jours. Une fois piégé, un frelon émettra un signal de détresse par phéromones et contribuera à l’efficacité du dispositif. Lorsque le piège à frelons est saturé, il faut le récupérer et le placer dans un seau plein d’eau. Après 24 heures, on peut mettre le piège à frelons à la poubelle. Durant toute la procédure, prendre toutes les précautions, quitte à enfiler la tenue complète d’apiculteur. Certains frelons peuvent encore être vivants à l’intérieur du piège, ils peuvent être agressifs s’ils sont accidentellement libérés.

Si les pièges à frelons se remplissent trop vite, c’est qu’il y a forcément un nid dans le coin.

Un conseil : faire appel à des professionnels !

Ne partez pas à la recherche du ou des nids tout seul et ne tentez pas par vous-même de les détruire. Ils sont généralement installés en hauteur et très difficiles d’accès.

En cas de découverte d’un nid, respectez une distance de sécurité de 5 mètres.

S’ils ressentent le moindre danger, les frelons pourraient éventuellement passer à l’attaque. Un nid pouvant contenir plusieurs centaines d’individus, autant prendre toutes les précautions nécessaires. Chez une personne allergique, une seule piqûre suffit pour provoquer un grave choc anaphylactique.

N’hésitez donc pas à faire appel aux professionnels. Ces derniers pourront recourir à du matériel spécifique comme une perche télescopique afin d’injecter un produit adapté au sein du nid.

  • Participation financière de la commune :

Dans un souci de protection de la biodiversité, la Mairie de Rians a décidé d’apporter une aide financière aux habitants de la commune, pour la destruction des nids de frelons asiatiques (délibération du Conseil Municipal en date du 24 mars 2022).
Tout particulier domicilié sur la commune de RIANS peut en bénéficier.
La participation financière de la commune est plafonnée à 50 Euros par nid, dans la limite de l’enveloppe budgétaire.

– Le nid de frelons asiatiques devra être situé :
* Proche des habitations.
* En bordure de voies communales ou rurales utilisées.
* Á proximité de ruches (mesure de protection des abeilles).

– Le nid devra avoir été identifié par le référent frelons asiatiques de la Mairie.

– La destruction du nid devra être effectuée par un professionnel agréé disposant d’un certificat CERTIBIOCIDE.

NID PRIMAIRE (de la taille d'une main):

NID SECONDAIRE:

LE CYCLE DE VIE DU FRELON ASIATIQUE:

FABRICATION D'UN PIÈGE "SÉLECTIF":

LES CONFUSIONS AVEC LES AUTRES INSECTES:

SIGNALER UN NID DE FRELONS

Le Muséum National d’Histoire Naturelle réalise le suivi de l’invasion du frelon asiatique depuis 2006.

Cette collecte de données permet :

  • de suivre l’évolution de l’invasion en France (progression et densités),
  • d’acquérir des données écologiques et de phénologie ainsi que d’aider à la détection précoce de l’espèce là où elle est encore absente.

Elle permet également :

  • d’aider à la détection d’autres espèces de frelons non encore présentes en France
  • et notamment le suivi de l’implantation du Frelon oriental.       

LE FRELON ORIENTAL

Le frelon oriental, Vespa Orientalis, a été identifié en septembre 2021 à Marseille au cours d’une étude sur la faune et la flore.  Sa présence  était inédite en France.

  • Reconnaître un frelon oriental :

Le frelon oriental est entièrement roux à l’exception de la face antérieure de la tête et des 3èmes  et 4èmes segments de l’abdomen qui sont jaune.

  • Repérer les nids :

Repérer un nid de frelon oriental est plus compliqué. En effet, le frelon oriental se cache sous la terre, ou au dessus dans une cavité (fissure de rocher ou trou dans un mur)

  • Le cycle de vie du frelon oriental :

Son cycle de vie est annuel, comme les autres frelons.

En hiver, la reine hiberne en se mettant à l’abri des intempéries.
Au printemps, elle recherche une alimentation liquide sucrée pour se nourrir, ainsi qu’un emplacement pour fonder son nid. Ses premières larves seront nourries avec des proies (abeilles, guêpes, mouches …).
A l’automne, les individus sexués quittent le nid, le reste de la colonie devant en principe mourir pendant l’hiver.

  • Un danger pour l’environnement : 

Cette espèce très invasive représente une menace pour la biodiversité. Le frelon oriental est un prédateur d’abeilles plus redoutable que le frelon asiatique.

  • Un danger pour l’homme et les animaux : 

En cas de découverte d’un nid, ne tentez pas de détruire le nid par vous-même.

N’hésitez donc pas à faire appel aux professionnels. Ces derniers pourront recourir à du matériel adapté. 

LES CHENILLES PROCESSIONNAIRES URTICANTES

Certaines espèces de chenilles de papillon, parmi lesquelles les chenilles processionnaires du chêne et du pin présentent des propriétés urticantes et peuvent être à l’origine d’atteintes sur la santé des personnes exposées.

Elles n’ont pas la même répartition géographique en France :
la chenille processionnaire du pin est présente sur les ¾ sud du territoire français et son front de migration remonte chaque année de quelques kilomètres.

On les appelle chenilles « processionnaires » en raison de leur mode de déplacement. En effet, ces petits insectes velus qui se nourrissent des arbres avancent en une file indienne pouvant s’étendre sur plusieurs mètres.

Pendant l’hiver, elles tissent un nid soyeux dans les pins (pin noir surtout, mais aussi pin d’Alep, pin maritime, pin sylvestre…) et les cèdres.
Au printemps, la colonie quitte le nid en file indienne, et va s’enfouir dans le sol, où chaque chenille va tisser son propre cocon et se transformer lentement d’abord en chrysalide, puis à l’âge adulte elle se transforme en papillon.

  • Une nuisance pour la forêt :

La chenille processionnaire du pin est un des plus grands ravageurs forestiers en France mais aussi sur l’ensemble des pays méditerranéens. Elle se nourrit des aiguilles des résineux et provoque un ralentissement de la croissance de l’arbre, une vulnérabilité plus forte aux maladies et aux autres ravageurs des forêts.

  • Une nuisance pour l’Homme et les animaux :

Les chenilles processionnaires sont notoirement connues pour le risque sanitaire qu’elles causent tant aux humains qu’aux animaux domestiques.

La chenille processionnaire du pin possède des poils urticants microscopiques qu’elle libère dans les derniers stades larvaires.
Ceux-ci sont très allergènes et peuvent provoquer de violentes réactions chez l’Homme mais aussi chez les animaux domestiques (démangeaisons, problèmes respiratoires, ophtalmologiques, cardiaques, neurologiques, chocs anaphylactiques…).

En cas de problème, il est important de consulter le service des urgences.

Un animal peut facilement entrer en contact avec une chenille processionnaire. Si la contamination s’est produite, il faut faire appel sans délai à un vétérinaire pour qu’il effectue un traitement d’urgence.

Manipuler des nids même vides est donc dangereux. 

NID DE CHENILLES PROCESSIONNAIRES DU PIN :

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